Von Stuck: Sisyphe
Il faudra bien subir l'assaut, l'ultime affront,
Les tempes palpitantes sous la déchirure,
Les plaies plus triturées que des trous de serrure,
Les glandes gangrenées,la suée moite au front.
Quand l'œil s'épuisera à transpercer l'opaque,
Quand le meli- melo des bruits atténués
Glissera sur la peau,de frissons dénués ...
Finies les guérisons,révolue toute Pâque!
J'exige de savoir à ce moment précis,
Tandis que les organes usés se verolent,
Qui a le dernier mot et quel porte-parole
Depuis l'aube des temps fit le juste récit.
L'abîme de la tombe est-il gouffre béant?
Quel ciel va féconder l'humus des os friables?
Quelque stellaire arpège ou quelque antre de diable,
La vis sans fin des vies, l'amnésie, le néant?
Plutôt que d'entrevoir l'eden de mes aînés,
La danse des aimés qui de loin feraient signe,
Aveuglante clarté dont je serais indigne,
Il vaudrait mieux pour moi de n'être jamais née.
Tu t'auto-flagelles sans doute pour des mécréants alors que dans le coeur d'un Capitaine
RépondreSupprimertu comptes plus qu'un trilliard de baves de ces crapauds puants...
Regarde-toi toujours dans un beau tricorne qui t'aime, le soleil qui y resplendira éclairera ta route vers le bonheur jusqu'à la fin des temps !
Je t'adore mon pirate, je n'ai besoin que de mon regard pour me flageller, et si je me mirais seulement dans tes yeux je ne pourrais plus écrire , je serais béate!
Supprimerces deux-là ! ces deux-là ! ces deux-là !
SupprimerChut ou je publie ton autre commentaire :-)
SupprimerON aura, je l'espère la réponse...mais l'attente est longue, mais longue !
RépondreSupprimerHeureusement, attendons le plus longtemps possible!
SupprimerQuestions pertinentes, brûlantes et bien légitimes. Tu es née pour nous abreuver de tes si beaux poèmes!
RépondreSupprimerJe trouve des réponses sensées et profondes dans les tiens, merci de l'honneur de ta présence.
SupprimerBonjour orfeenix,
RépondreSupprimerbeautiful poem!!!
We are born every day in pain.
Then we hide the wounds
and tell of the hope : "Nice to meet you".
greetings
Megi
Pardon de répondre en français mais quelles jolies paroles! Je suis toujours très touchée par ta délicate sensibilité, ton blog aux couleurs uniques, aux musiques choisies avec goût m'avait beaucoup manqué, je t'embrasse Mégi!
SupprimerComme un kaléidoscope, ton poème produit d'infinies combinaisons de pensées et d'images, comme tu sais le faire comme Proust pour ses métaphores! Quand je te lis Isabelle, je m'exalte de ton imagination fertile qui nous apprend à réaliser et à comprendre notre humanité!Je te serre dans mes bras et je te dis, merci d'être née!
RépondreSupprimerBizak tu me réconcilies avec l'idée du paradis et la possibilité d harmonie entre les humains, à distance je te sens vibrer de chaleur et de bonté , je t' envoie toute ma tendresse bien sincère, le web est vraiment un bel outil qui permet d'aussi agréables échanges!
SupprimerTiens, tu as fait dans la sobriété pour "ces fins dernières", ni musique, ni tableau. Il faut dire aussi que ce n'est guère réjouissant tout ça ! Est-ce la venue d'une nouvelle année qui t'inquiète ?
RépondreSupprimerRéponses ou non aux questions que tu poses, on se sera quand même bien régalé avant à "véroler" nos organes !
Beau poème en tout cas.
Mon souci est bien plus pratique cher Marginal, je suis privée de mon ordinateur et dois me contenter d'une tablette . C'est vrai que le solstice et la pleine lune me font toujours un effet mélancolique mais ce soir je ne manquerai pas le rituel païen annuel, bonne fin d'année à toi.
SupprimerJe suis née à la Beltane et j'aime les rituels païens donc ça m'a fait plaisir de lire cela. Beau rituel et te lire en est un. Douceur, feu et nourriture pour toi.
SupprimerBon rituel païen alors !!! "Vérole tes organes" comme il se doit (j'ai décidément apprécié cette formule !).
SupprimerMerci La Rouge, les païens sont des personnes très fréquentables surtout quand il s'agit de toi ou de ce cher Marginal!
SupprimerApparemment l'ordi est revenu et avec lui les illustrations ! Bonne année, Orfeenix !
SupprimerOn ne peut rien te cacher! Bonne année, comme celle ci riche de rencontres virtuelles.
SupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerEn écho à ce poème profond, une autre signature poétique à ce sujet...
Le rêve d'un curieux
Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse,
Et de toi fais-tu dire : " Oh ! l'homme singulier ! "
- J'allais mourir. C'était dans mon âme amoureuse,
Désir mêlé d'horreur, un mal particulier ;
Angoisse et vif espoir, sans humeur factieuse.
Plus allait se vidant le fatal sablier,
Plus ma torture était âpre et délicieuse ;
Tout mon coeur s'arrachait au monde familier.
J'étais comme l'enfant avide du spectacle,
Haïssant le rideau comme on hait un obstacle...
Enfin la vérité froide se révéla :
J'étais mort sans surprise, et la terrible aurore
M'enveloppait. - Eh quoi ! n'est-ce donc que cela ?
La toile était levée et j'attendais encore.
Charles Baudelaire.
La vie dans la mort de Théophile Gautier est un exemple de plus...
Poétiquement,
Maxence.
Cher Maxence,qu'elle douce apparition et quel bonheur de finir l'année en t'entendant parler! Merci pour ce poème sublime et rassurant que j'avais oublié ,toujours la quand il faut apaiser l'angoisse avec un lien lumineux, je t'embrasse avec le cœur.
RépondreSupprimerChère Orfeenix
RépondreSupprimerl'ange Orfeenix est passé sur mon blog hier...Tous mes voeux de joie pour cette année 2013.
en écho à votre poème si fort et celui de Baudelaire déposé par Maxence, j'ai envie de vous dire ces mots de la poète Vimala Thakar , poème "La mort"
"(...) dans les bras glacés de la mort
est le chaud baiser de la vie
et dans les cendres douces de la mort, il y a
un délicat parfum de vie"
Quel joli message d'espoir, et comme je suis impressionnée de votre culture sans cesse renouvelée,vous êtes le tabernacle de la poésie!
RépondreSupprimerSi, si, Bonne Année 2013 ! Dans l'ordre ! Santé, Amour, Cul, Ecriture...
RépondreSupprimerHa ha ha! Et dans le désordre mon cher Christian! Vive les Bretons!
SupprimerDear orfeenix,
RépondreSupprimerbonne et heureuse année 2013
greetings
Megi
Merci Mégi! Toi aussi je te souhaite de grandes et belles joies! Je t'embrasse!
SupprimerOrfennix, as-tu des soucis pour te connecter sur mon nouveau site ? merci de me répondre rapidement. Merci !
RépondreSupprimerAucun, c'est la fluidité même , ton site est guéri!
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerJe te présente, chère Poétesse, mes meilleurs voeux à toi et les tiens pour cette nouvelle année...
En guise de lecture boréale, je te propose ceci (rien que tu ne connaisses déjà) pour mieux te lire cette année...
Ce que j'avais déjà lu me laissait songeur mais ce que je lirai me laissera pantois...
"Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre cour; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion. Puis vous vous approcherez de la nature. Puis vous essayerez, comme un premier homme, de dire ce que vous voyez et vivez, aimez et perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour; évitez d'abord les formes qui sont trop courantes et trop habituelles : ce sont les plus difficiles, car il faut la force de la maturité pour donner, là où de bonnes et parfois brillantes traditions se présentent en foule, ce qui vous est propre. Laissez-donc les motifs communs pour ceux que vous offre votre propre quotidien; décrivez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugaces et la foi en quelque beauté. Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n'y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n'auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personnalité s'affirmera, votre solitude s'étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres".
Raïner Maria Rilke
Poétiquement,
Maxence.
Eh bien non, je connaissais Rilke poète mais en ignorais sottement la prose, toute ma gratitude toi qui répares cette erreur, voici qui me fais méditer et me rappelle la nécessité de la modestie, voilà ce qui s'appelle écrire et penser son écriture, mes pensées les plus douces t'accompagnent dans tes périples, visiteur du soir.
RépondreSupprimerBarbara l'a enregistré en cassette.
SupprimerUn gage de plus de qualité !
RépondreSupprimerhttp://www.renovatiotv.com/blog/revelations-d-un-chef-lakota.html
RépondreSupprimerC' est un très beau texte et je respecte cette culture mais ce n' est pas la mienne.Je ne mettrai jamais mon salut dans la pipe (...) ni ne parlerai aux pierres car mes propres ancêtres m' ont appris à déchiffrer celles des cathédrales et à penser sans se mettre en transe.C' est Woodstock, ton truc!
RépondreSupprimerWX, NON, pas du tout, c'est l'inverse, wWoodstock est une déformation de la spiritualité indienne, entre autre ! Quant à la Pipe, pendant 10 ans...(raclements de gorge)...Tais-toi, Brebis !
SupprimerSeulement dix ans, petit joueur, va!
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